Je suis en total désaccord avec la décision rendue récemment par la Cour européenne des droits de l’homme confirmant les tribunaux autrichiens à l’effet qu’il est possible de punir par la loi un propos signifiant que Mahomet n’était pas digne d’être vénéré.

Voyons les faits tels que résumés par Pierre Trudel, chargé de cours au département de science politique de l'Université du Québec à Montréal, dans Le Devoir du 30 octobre 2018 :

« À l’automne 2009, dans le cadre de séminaires portant sur l’islam, l’accusée (dont on a protégé l’anonymat tout au long des procédures) évoqua le mariage entre le prophète Mahomet et la jeune Aïcha, alors âgée de six ans, et le fait que ledit mariage aurait été consommé lorsque celle-ci avait neuf ans.

Dans ce contexte, elle déclara entre autres que Mahomet « aimait le faire avec des enfants » et s’interrogea en ces termes : « un homme de cinquante-six ans avec une fille de six ans […] De quoi s’agit-il, si ce n’est de pédophilie ? ».

En février 2011, un tribunal de Vienne jugea que ces déclarations insinuaient que Mahomet avait des tendances pédophiles et il la condamna pour dénigrement de doctrines religieuses. La condamnation fut confirmée par les tribunaux autrichiens et l’affaire se retrouva devant la CEDH. »

 
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